Trees Will Cry.
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 Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE]

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2 participants
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Georgie V. Beckett
6ème année à Poufsouffle
Georgie V. Beckett


Nombre de messages : 41
Maison : Poufsouffle
Côté Coeur : Il bat, merci
Date d'inscription : 06/09/2008

Feuille de personnage
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Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE] Empty
MessageSujet: Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE]   Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE] Icon_minitimeSam 6 Sep - 3:36

    { IIe Partie
    * Prénom : Violaine
    * Âge : 19 ans
    * Avatar : Ashley Greene
    * Poste Vacant ou non : Non
    * Comment avez-vous découvert TWC ? Par Aurélien
    * Qu’en pensez-vous ? J'aime <3
    * Présence sur le forum (?/7): 4/7
    * Code du Règlement:
    Spoiler:


    -Rappelle moi pourquoi on est là?
    -Parce qu'on est fauché.
    -Alors rappelle moi pourquoi on est fauché.
    -Parce que je me suis fait viré pour avoir refusé d'écouter le patron.
    -Merci, c'est tout ce que je voulais entendre.
    -Mais... 'Lice, il voulait écouler ses stocks, sans penser au reste.
    -Il était mort, David, il s'en foutait pas mal, de ce que tu lui mettais sur la tête.

    La discussion était close. Alice, enceinte jusqu'aux yeux, avança difficilement jusqu'au perron de sa nouvelle maison. Une grande maison, dont la majeure partie de l'espace serait occupée par... des morts. David, son mari, s'était fait renvoyer un mois plus tôt, parce qu'il avait refusé de modeler le visage d'une patiente accidentée avec une pâte périmée. Dave s'occupait de restaurer les morts, comme d'autres s'occupent des meubles anciens ou des tableaux. Thanatopracteur, qu'on disait. Il était l'un des meilleurs de la profession. Les morts qui passaient entre ses mains semblaient renaitre sous ses doigts. Il aimait dire après chaque travail que seule la vie avait plus d'éclat. Quand il fallait reconstruire des visages, remodeler des souvenirs, David était le plus doué. Mais ça n'avait pas suffit à lui rendre un emploi. On avait beau être doué, il n'y avait pas de place pour les sentiments, dans ce métier. C'est pour cette raison que Dave, amer, avait décidé de monter sa propre entreprise. Il avait acheté une maison avec ses économies. Et espérait de tout cœur que son affaire marcherait. Sinon, il était foutu. Alice, le bébé et lui seraient endettés, leur mariage se briserait, on leur retirerait le bébé, David n'aurait plus qu'à se suicider, pour finalement passer entre les mains indélicates de ses anciens collègues embaumeurs. Il voyait toujours les pires scénarios, et se montrait d'un pessimiste indiscutable. Heureusement, il y avait Alice. Sa bouée de sauvetage, qui ne mâchait pas ses mots. Elle en disait souvent plus qu'il ne fallait. Encore qu'en ce moment, elle était plutôt silencieuse. Elle ruminait sa colère depuis un mois, et en voulait terriblement à son mari de les avoir mit dans cette situation délicate. Surtout à moins d'un mois de l'accouchement. Ca serait un garçon. On l'appellerait Thomas, il grandirait parmi les morts, serait la risée de ses camarades parce que papa maquille les cadavres, et ferait peur aux filles jusqu'à ce qu'il quitte la ville pour se réfugier dans une fac à l'autre bout du pays, là où personne n'aurait entendu parler des Beckett et de leur stupide penchant pour la mort. Oui, les Beckett avaient la fâcheuse tendance de tout calculer, de tout prévoir, tout analyser. Et à la moindre contradiction, leur monde si parfait semblait s'écrouler comme un château de cartes.

    Dix ans passent. Thomas joue dans le jardin, pendant que maman raccompagne un couple effondré par le deuil. Ils viennent de perdre leur enfant, il avait l'âge de Thomas. Alice remonte à toute vitesse à l'étage, en entendant de nouveaux cris. Ceux de son bébé, cette fois ci. Georgie Violet Beckett, une petite fille d'à peine deux mois, qui n'a pas encore conscience de ce qui l'attend. Elle a plein de cheveux, un teint de porcelaine, et ses yeux commencent à peine à s'ouvrir au monde. En cet instant, elle pleure. Elle a faim.
    Georgie grandit. Son premier mot, papa. Ses premiers pas? A douze mois et quelques jours. Elle passe des heures à regarder son père travailler. La mort n'est pas un tabou, chez les Beckett. Et ça, les gens ne le comprennent pas. Un jour, l'un des cadavres couché sur la table de travail, le visage à moitié défoncé pour une raison inconnue à Georgie, semble la regarder. Non, en fait, il la regarde vraiment. Il se relève, et laisse son corps derrière lui. Un fantôme? A l'évidence, oui. Mais à force d'avoir fréquenté la mort et sa dure réalité, Georgie ne croit en rien. Les contes de fées des filles de son école, ce ne sont que des sottises pour elle. Les sorciers? Oui, il y en a eu, mais à présent, ils sont morts, alors n'en parlons plus. Alors les fantômes, vous pensez bien...

    -Bonjour.
    -Vous êtes mort. Je suis folle.
    -Oui et non. Je suis bien mort. Mais, il faut croire que tout le monde n'est pas destiné à partir.
    -Vous voulez me faire croire que vous êtes un fantôme? Non, je suis folle.
    -Georgie, je suis un fantôme. Et j'ai dans l'idée que toi même, tu n'es pas comme les autres.

    La conversation s'est interrompue. Son père est brusquement entré dans la pièce, suivit par Thomas. Georgie en a profité pour prendre ses jambes à son cou. Jamais elle n'avait cru en ces idioties, et elle savait qu'elle était folle. Il n'y avait pas d'autres explications. Elle se garda bien d'en parler à ses parents. Une folle dans la famille, ça ne faisait pas partie des plans. Et les plans des Beckett ne devait pas changer.
    A l'école, Georgie n'a pas beaucoup d'amis. On l'affuble de surnoms ridicules, cruels pour une enfant. Elle se sait différente, mais pas pour les raisons qu'elle pense. Pour elle, elle n'est qu'une enfant qui souffre parce que la vocation de son père est différente. Il n'est pas policier, il n'est pas pompier, mais pour Georgie, il sauve le monde à sa manière. Il montre aux gens la personne qu'ils aiment sous leur meilleur jour. Et ça, Georgie en est fière. Alors elle est prête à tous les sacrifices. Dès qu'on lui monte sur les pieds, elle réplique, vite. Avec les adultes, elle est douce et gentille, mais avec ses camarades, c'est une peste. Parce qu'ils dénigrent, elle les frappe. Une petite terreur, qui s'attaque autant aux filles qu'aux garçons. Mais faut pas la chercher, Georgie Beckett. Elle a sept ans, boxe à tout va, et trouve refuge dans les livres, les seuls amis qui ne la trahiront jamais. Elle est renfermée, c'est certain, et ses parents ont beau multiplier les approches avec des enfants de son âge, rien à faire, elle reste sur la défensive. Et elle s'en fout. Elle n'a pas besoin des autres, Georgie. Sa solitude n'est qu'une excuse. Les autres sont risibles, et elle ne veut pas les fréquenter. A quoi bon? Elle sait déjà comment sera sa vie. Parce qu'en bonne Beckett qu'elle est, elle a tout planifié. Elle prendra la suite de son père, et avec brio, deviendra une personne de renom. Un héros à sa manière. Elle épousera un chic type, qui l'aimera pour ce qu'elle est. Ils auront des enfants. Trois. Deux filles et un garçon. Et ils ignoreront les vivants. Comme les vivants ont ignoré Georgie, là bas, dans cette cour de récréation.

    Et un jour de juillet, alors qu'elle vient d'avoir onze ans, son château de cartes s'écroule. Une chose que les Beckett n'avaient pas planifiés: la magie. Ils n'en crurent pas un mot, à la lecture de la lettre. Elle termina dans le feu qui servit à alimenter le barbecue. Georgie pensait déjà à castagner deux trois enfants des voisins, qui, à coup sûr, étaient les auteurs de cette mauvaise blague. Parce qu'il n'y a pas plus terre à terre que les mornes Beckett. Mais une seconde lettre arrive. Et un homme, habillé comme aurait pu l'être Georgie si un jour elle avait fêté carnaval. Il leur parla de guerre. De magie, de château, de sorciers. Et invita Georgie dans une école au nom qui sonnait français. Le petit homme fut mit à la porte. Il repassa, une fois, puis deux, et peu à peu, ses idées firent leur place dans l'esprit des Beckett. Après tout, pourquoi pas. Le monde avait changé, Georgie y trouverait une place. Ceux qui avaient été considéré comme des abominations de la nature n'étaient en fait que des humains. Faits de chaire et de sang. Et ça n'était pas un embaumeur qui aurait pu vous dire le contraire. Alors il la laissa partir, un pincement au cœur. Leur fille quittait leur Angleterre natale, et s'en allait dans un endroit où tout lui serait étranger. Mais elle était forte, l'avait toujours été.

    -Georgie. Tu penseras à nous, là bas?
    -Bien sûr, papa. Et à chaque vacances, je reviendrais.
    -J'y compte bien.
    -Ils vont me manquer. Presque autant que vous.

    Ils? Les morts qui défilaient au sous sol. Parce qu'elle pensait, à juste titre, qu'elle était leur dernier lien avec ce monde. Et que ce lien l'avait toujours profondément troublé. Ce fantôme, parce qu'elle savait à présent qu'il en était un, ne lui avait pas menti. Elle n'était pas comme les autres. Mais ça n'était pas la magie, qui avait fait d'elle une fillette hors norme. Elle en était persuadée.
    On voulait d'elle en France. Très bien. Son apprentissage fut difficile. Remuer sa baguette n'était pas un exercice bien compliqué, elle le trouvait même passablement ridicule. Le plus dur, c'était de comprendre les mœurs. Elle était habituée aux gens étranges, et savait s'adapter à presque toutes les situations. Elle même était étrange, aux yeux des gens ordinaires. Mais peu à peu, elle s'adapta. Enfin, un monde était fait pour elle. Un jour, on lui annonça que son séjour à Beaubâtons s'arrêtait là. Un peu déstabilisée, elle crut avoir été renvoyé. Il faut dire que Georgie n'était toujours pas la plus sociable des enfants, et se battait de temps à autre avec quelques camarades. Mais ça n'était rien de tout ça. L'école de sorcellerie anglaise avait été réouverte. Et Georgie y avait sa place. Elle prit la nouvelle avec soulagement. Elle ne verrait pas ses parents plus souvent, mais la simple idée de vivre plus près d'eux la soulageait. Sixième année. Advienne que pourra, Georgie n'avait pas prévue son retour en Angleterre... Alors pour une fois, laissons place au suspence.
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Jude Montgomery
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Jude Montgomery


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MessageSujet: Re: Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE]   Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE] Icon_minitimeSam 6 Sep - 12:14

    Très belle fiche.
    6ème année, Poufsouffle.
    Validée et bienvenue parmi nous ! <3
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Georgie V. Beckett
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Georgie V. Beckett


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MessageSujet: Re: Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE]   Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE] Icon_minitimeSam 6 Sep - 12:24


    Merci ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE]   Georgie V. Beckett. Un château de cartes. [POUFSOUFFLE] Icon_minitime

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